top of page

Charte

Nous, Leslie Bernard, Julien Derivaz, Matthias Jacquin,

Hector Manuel, Georges Slowick, Alexandre Virapin et Adèle Zouane nous engageons par la présente à travailler ensemble (entre autres) car nous avons senti le désir impérieux de travailler en nous regroupant, et que nous nous reconnaissons

un vocabulaire, des goûts et des désirs communs nécessaires à un travail de création ambitieux et fraternel.

 

Nous avons donc décidé de nous réunir autour d’unefigure toute puissante et salvatrice : Bajour, notre guide et notre source d’inspiration. Nous avons pour cela créé un collectif de collectifs, nommé BAJOUR en l’honneur de celui qui nous unit et nous fait avancer chaque jour.

 

Nous sommes un groupe polymorphe et ouvert : un collectif de collectifs, matrice et grille de départ qui nous permet de constituer des collectifs de huit, cinq, deux, un ou cent-quatorze selon les projets. Toutes les œuvres créées au sein de BAJOUR seront proposées par un de ses membres, que celui-ci y soit metteur en scène, acteur, auteur, musicien, scénographe, dessinateur, cracheur de feu, etc.

 

En dehors de ces règles,

tout est possible.

 

En tant que metteurs en scène et acteurs, nous avons comme ambition de nous offrir des terrains de jeu. Notre travail passe par l’écriture de plateau, des propositions d’acteurs, parfois des improvisations. Il naît directement de l’Intime, et s’inscrit dans un rapport de proximité élevée avec nos identités, sans pour autant nous cantonner à une théâtralité naturaliste. C’est pour ces raisons que nous déployons une esthétique épurée, à la scénographie et aux accessoires fonctionnels laissant la part

belle aux acteurs. Il est souvent question pour eux de travailler en premier lieu à être disponible, ici et maintenant, à agir et parler en lien direct avec le fameux et inatteignable « présent » du théâtre, plus qu’à composer un personnage. Il s’agit donc pour les acteurs d’être dans une forme de nudité face aux spectateurs, sur le vif, aux aguets, sensible, et de fuir le confort rassurant d’un jeu bien huilé.

 

Dans le même mouvement, nos spectacles explorent la notion de récit. Ils sont ainsi émaillés de moments de narration directe par les acteurs, de souvenirs, de retours et de sauts dans le temps,

ni la chronologie ni la narration ne sont linéaires. Leur aspect fragmentaire provient de notre désir de nous intéresser à des moments particuliers vécus de manière particulière, partagés de manière particulière et de mettre en relation des moments aux théâtralités très différentes.

Les écarts dégagés par cette juxtaposition visent à être une matière à rêverie chez le spectateur, à le surprendre, et à nouveau, à créer une heureuse instabilité.

tous.png
bottom of page